Le vendeur de coco

LE MARCHAND DE COCO

 

À la fraîche ! à la glace ! qui veut boire ?
Qui qu’a soif ? qui qui veut boire un bon coup ?
Écoutez la sonnette au vieux Grégoire.
On est soûl pour un sou ; c’est pas beaucoup.

Qui qu’a soif ? Qui qui veut boire à la glace ?
Mais j’ai beau clocheter drelin din din.
Les clients vont gratis à la Wallace.
Mon calin reste plein ; je suis un daim !

Qui qu’a soif ? qui qui veut boire à la fraîche ?
Sur mon dos au soleil ma glace fond.
De crier, ça me fait la gorge rêche.
J’ai le plomb tout en plomb. Buvons mon fond !

Ah ! mais non. Moi, je veux boire à la glace.
Je suis sec comme un vieux cul d’artichaut.
Et je vais m’humecter à la Wallace.
Mon coco, pour Coco, vrai, c’est trop chaud 

Le coco, appelé aussi à ses débuts tisane, est une boisson rafraîchissante qui résulte de la macération de bâtons de réglisse dans de l’eau citronnée. Cette boisson commença à se vendre dans les rues de Paris à la fin du xviiie siècle.

Gagne-petit, le marchand de coco, en tablier blanc, portait une fontaine en tôle peinte sur le dos et quelques gobelets à la ceinture. Il s’annonçait au son d’une clochette et criait : « Coco, coco, coco frais ! Qui veut du coco ? » ou : « À la fraîche ! à la fraîche ! Qui veut boire ? » ou bien encore : « À la fraiche, qui veut boire ? deux coups pour un liard ! »

Le marchand de coco était un petit métier de France et Belgique, notamment parisien et bruxellois. Il disparut au début du xxe siècle.

On peut voir une fontaine à coco exposée à Paris au rez-de-chaussée du musée Carnavalet. Un autre exemplaire se trouve dans la collection de la Musée du domaine départemental de Sceaux

LE COCO
C’est un mélange d’eau, de citron et de jus de réglisse ; il est contenu dans des fontaines de fer blanc portées sur le dos par les débitants.
M. André Pasquet, dans un très intéressant article publié dans le Siècle, nous apprend comment le Coco prit naissance.
« Le coco, boisson favorite du promeneur économe, fit sa première apparition en place publique vers la fin du dix-huitième siècle. Un grand gaillard, vêtu d’un habit écarlate galonné sur toutes les coutures et garni de grelots, vint établir, par une chaude journée de juin, sa fontaine ambulante sur la place de Grève, et se mit à débiter une tisane sucrée moyennant un liard le verre.
» Or, cette boisson était si limpide, si fraîche, si écumeuse, et le pompeux limonadier servait les pratiques avec une telle célérité que tout Paris accourut sur la place de Grève pour lui voir d’un coup de main ouvrir ses trois robinets à la fois et servir trois verres du même coup. Il fit en moins de quelques années une fort belle fortune. Tels furent les brillants débuts du Coco. »
Le Coco continua à être débité à un liard le verre jusqu’en 1846.
À cette époque, il fut porté à deux liards.

Source Wikipédia

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